Première publication
Nouvelle publiée dans L’Événement du 20 octobre 1866.
Reprise dans le recueil des Lettres de mon moulin (1869).
Résumé
Le moulin de maître Cornille est le seul encore en activité depuis qu’une minoterie à vapeur s’est installée. Or, depuis
longtemps, plus personne ne lui porte de blé alors que les ailes du moulin continuent de tourner. On découvre que ce que le meunier fait passer pour des sacs de farine
ne sont que des sacs de plâtre. Les villageois décident alors d’apporter du blé au moulin jusqu’à la mort de maître
Cornille.
Extrait
Alors, si on lui demandait d’où diable pouvait venir tant d’ouvrage, il se mettait un doigt sur les lèvres et répondait gravement : « Motus ! je travaille pour l’exportation… » Jamais on n’en put tirer davantage.
Quant à mettre le nez dans son moulin, il n’y fallait pas songer. La petite Vivette elle-même n’y entrait pas…
Lorsqu’on passait devant, on voyait la porte toujours fermée, les grosses ailes toujours en mouvement, le vieil âne broutant le gazon de la plate-forme, et un grand chat maigre qui prenait le soleil sur le rebord de la fenêtre et vous regardait d’un air méchant.
Tout cela sentait le mystère et faisait beaucoup jaser le monde. Chacun expliquait à sa façon le secret de maître Cornille, mais le bruit général était qu’il y avait dans ce moulin-là encore plus de sacs d’écus que de sacs de farine.
À la longue pourtant tout se découvrit ; voici comment :
Bibliographie
Colette BOTTIN-FOURCHOTTE, « Le Secret de maître Cornille ou l’avortement du drame », Production littéraire et situation de contacts inter-ethniques, Nice, IDERIC, Études préliminaires, 7, avril 1974, p. 74-102
Liens
Consulter l’œuvre intégrale (gallica.fr)
Écouter la nouvelle (litteratureaudio.com) – Donneuse de voix : Romy Riaud