Voyages en Méditerranée et premières représentations théâtrales (1861-1865)

1861 : Publication de La Double Conversion, un conte en vers en octosyllabes.

Collaboration à La Revue fantaisiste.

Rédaction de La Dernière Idole, en collaboration avec Ernest Lépine.

Daudet habite rue d’Amsterdam en compagnie de Marie Rieu.

Durant l’automne, la santé de Daudet se détériore. Tuberculose et syphilis sont les conséquences de sa vie de bohème. Le jeune homme obtient un congé et décide de partir en Algérie avec son cousin Henri Reynaud. Il exploitera ce voyage en Afrique pour écrire Tartarin de Tarascon et certaines Lettres de mon moulin comme « Les Sauterelles » par exemple.

1862 : Représentation le 4 février à l’Odéon de La Dernière Idole de Daudet et Lépine qui remporte un grand succès.

Daudet et Reynaud quittent l’Algérie le 25 février.

Publication du Roman du Chaperon rouge en février qui sera un échec commercial.

De retour à Paris, Daudet demeure passage des Douze-Maisons, près de l’avenue Montaigne.

En décembre, il sollicite à nouveau un congé pour raison de santé et se rend en Corse.

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Le Phare des Sanguinaires

1863 : en mars, fin du séjour de Daudet en Corse.
Là encore, Daudet tirera des souvenirs de ce voyage dans ses futures œuvres comme les Contes du lundi et les Lettres de mon moulin.

Daudet publie dans Le Figaro, Chapatin, le tueur de lions, première esquisse de Tartarin de Tarascon, puis Les Absents, une comédie un peu mièvre, ainsi qu’une seconde édition augmentée des Amoureuses.

Enregistrement de Chapatin, le tueur de lions par René Depasse

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1864 : Daudet retourne en Provence chez les Ambroy, parents de la famille Daudet qui habitent à Fontvieille au château de Montauban. Il se lie plus particulièrement d’amitié avec Timoléon Ambroy. Ce séjour est capital pour Daudet, Fontvieille devenant sa terre d’élection.
Daudet fréquente aussi Mistral qui lui fait connaître les félibres et lui fait réapprendre la langue provençale de sa petite enfance.
Ce séjour provençal sera essentiel dans la genèse des Lettres de mon moulin.

Daudet écrit avec Ernest Lépine une pièce inédite, L’Honneur du moulin, première esquisse du conte « Le Secret de Maître Cornille », l’une des plus célèbres Lettres de mon moulin.

Le 26 octobre, représentation à l’Opéra-Comique des Absents de Daudet, musique de Poise. Daudet a remanié sa comédie en opéra comique. Succès médiocre.

À partir de décembre, nouveau séjour en Provence, à Fontvieille.

1865 : En janvier, fin du séjour en Provence.

En mars, la mort soudaine du duc de Morny prive Daudet de son emploi de secrétaire au Corps législatif. Daudet connaît à nouveau des difficultés et s’endette.

Représentation au Théâtre-Français le 8 avril de L’Œillet blanc de Daudet et Lépine.

Au printemps, Daudet séjourne à Clamart, en vallée de Chevreuse, en compagnie de plusieurs amis, dont Paul Arène, dont il vient de faire la connaissance.

Le Moniteur universel du soir publie du 12 novembre 1865 au 14 janvier 1866 neuf Lettres sur Paris et lettres du village.

En juillet, Daudet fait un voyage en Alsace avec Alfred Delvau.

À partir de novembre, publication des Lettres sur Paris et Lettres du village dans Le Moniteur universel du soir.

Le 15 décembre, Daudet et Julia Allard s’aperçoivent à la première représentation d’Henriette Maréchal des frères Goncourt.