Première publication
Le récit a été publié pour la première fois dans Le Bien public du 25 mars 1873 avant de paraître dans le recueil Robert Helmont en 1874.
Au même titre que « Les Étoiles », « Les Douaniers », « Les Oranges » et « En Camargue », le texte des « Sauterelles » figure désormais dans l’édition Lemerre des Lettres de mon moulin (1879).
Résumé
Ce souvenir du Sahel clôt le cycle algérien des Lettres de mon moulin. L’auteur admire la fertilité des terres mais bien vite arrive le sirocco et avec lui une nuée de criquets détruisant tout sur son passage.
Extrait
Alors le massacre commença. Hideux murmure d’écrasement, de paille broyée. Avec les herses, les pioches, les charrues, on remuait ce sol mouvant ; et plus on en tuait, plus il y en avait. Elles grouillaient par couches, leurs hautes pattes enchevêtrées ; celles du dessus faisant des bonds de détresse, sautant au nez des chevaux attelés pour cet étrange labour. Les chiens de la ferme, ceux du douar, lancés à travers champs, se ruaient sur elles, les broyaient avec fureur. À ce moment, deux compagnies de turcos, clairons en tête, arrivèrent au secours des malheureux colons, et la tuerie changea d’aspect.
Au lieu d’écraser les sauterelles, les soldats les flambaient en répandant de longues tracées de poudre.
Liens
Consulter l’œuvre intégrale (gallica.fr)
Écouter le récit (litteratureaudio.com) – Donneuse de voix : Romy Riaud