07.07.2017 – Appel à communications – Cent-cinquantième anniversaire de la publication du Petit Chose

 Le Petit Chose illustré de gravures à l'eau forte d'après les dessins de Émile Adan, A. Dawant, A.-F. Gorguet, P.-A. Laurens et C. Léandre ; et précédé d'un Essai de biographie littéraire par Henry Céard. A. Houssiaux (Paris),1899-1901
Le Petit Chose illustré de gravures à l’eau forte d’après les dessins de Émile Adan, A. Dawant, A.-F. Gorguet, P.-A. Laurens et C. Léandre ; et précédé d’un Essai de biographie littéraire par Henry Céard. A. Houssiaux (Paris),1899-1901

Cent-cinquantième anniversaire de la publication du Petit Chose

Colloque organisé par Les Amis d’Alphonse Daudet
Fontvieille 2 et 3 juin 2018

Publié en 1868, ce premier roman d’Alphonse Daudet a connu une fortune singulière. Il a probablement été le plus lu des romans de Daudet au XXe siècle mais il doit cette popularité à des malentendus et en particulier à sa réécriture par Hetzel, devenue la version de référence de la littérature jeunesse au prix de déformations importantes. L’édition critique pionnière de 1947 du cinquantenaire établie par J.H. Bornecque, et celle de R. Ripoll dans la collection de la Pléiade, ont restitué Le Petit Chose, dans sa version originelle mais l’œuvre reste méconnue.

Nous souhaitons que ce colloque, croise diverses approches critiques et permette de réévaluer ce roman, qui vaut mieux que sa réputation de mièvrerie.

Ce « roman d’un enfant » inaugure-t-il un sous-genre appelé à connaître un réel succès et/ou s’inscrit-il dans une tradition, illustrée en Angleterre par Dickens ? Si Le Petit Chose a sa place dans les romans pour la jeunesse ce n’est pas seulement en raison du travail d’Hetzel, qui devrait être précisé, mais parce que dans ce roman d’apprentissage – qui n’en est pas vraiment un – l’expérience de l’école préfigure celle de la société.

Cette première œuvre, très complexe dans sa forme narrative, est particulièrement intéressante à étudier sous l’angle narratologique : ruptures, relais de narrateur, insertions de poésie en vers comme en prose… Elle est marquée par une diversité tonale qui la rend difficilement classable : roman de l’émotion – voire du pathos – mais aussi roman satirique où se retrouve l’art de la caricature et du raccourci d’un chroniqueur parisien. La géographie du roman mérite aussi de retenir l’attention.

La question de la genèse du Petit Chose, comme celle de ses liens ambigus avec le genre autobiographique peut également être réexaminée, en interrogeant les relations avec la biographie, en convoquant l’approche psychanalytique.
Il faut aussi s’attacher à la réception littéraire ou médiatique du Petit Chose, souvent traduit à l’étranger. Il existe par ailleurs de très nombreuses éditions illustrées du roman et leur étude comparative serait surement intéressante, sans oublier les adaptations cinématographiques.

Ce ne sont là que des pistes ouvertes en espérant que cette relecture du Petit Chose renouvelle notre connaissance de l’œuvre.

Les propositions de communication sont à envoyer pour le 30 octobre 2017 à Anne-Simone Dufief (anne.dufief@univ-angers.fr) et à Gabrielle Melison (gabrielle.melison@univ-lorraine.fr).

Le colloque aura lieu à Fontvieille les 2 et 3 juin 2018.

Les actes seront publiés par l’Association des Amis de Daudet dans la revue Le Petit Chose (n°107).